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Quizz de la chirurgie :

En progression constante, la chirurgie bariatrique regroupe plusieurs techniques. Mais les clés de la réussite reposent avant tout sur la qualité de la prise en charge et du suivi. Accompagnant la progression de l'obésité, la chirurgie bariatrique connaît, elle aussi, une croissance très forte depuis 10 ans. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, souffrant d'un excès de poids très important, trouvent dans cet ultime recours, un espoir de recouvrer un poids « normal », après avoir vainement tout tenté : régimes, psychothérapies, suivis diététiques…

Le point sur l'actualité de la chirurgie bariatrique avec le Dr Jean-Claude Bertrand du centre expert en chirurgie de l'obésité de l'Institut Arnault-Tzanck à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes).

 

Les critères d'inclusion sont très stricts

VRAI / Ne peuvent bénéficier de cette intervention que les personnes souffrant d'obésité morbide (IMC supérieur à 40) ou d'obésité sévère (IMC supérieure à 35), mais associée à une pathologie comme le diabète, l'hypertension artérielle, des troubles arthrosiques graves, des apnées du sommeil, une stéatose hépatique non alcoolique ou encore une infertilité. On sait qu'au-delà d'un IMC de 30, l'espérance de vie, si rien n'est fait, est réduite de 20%.

 

Si on ne rentre pas dans les critères, on peut sur prescription médicale, prendre du poids

FAUX / Les patients qui sont juste en dessous de l'IMC requis peuvent tenter de prendre un peu de poids, mais qu'un médecin le prescrive est condamnable.

 

La prise en charge est de type pluridisciplinaire

VRAI / Avant de programmer l'opération, le patient bénéficie d'une pré-hospitalisation de 48 h au cours de laquelle est réalisé un check-up complet, impliquant 8 à 10 spécialités. Le dossier du patient est ensuite présenté en RCP bariatrique (réunion de concertation pluridisciplinaire) chargée de déterminer la meilleure proposition thérapeutique. Et elle peut être autre que la chirurgie, l'IMC ne constituant pas le seul critère pour l'opération. Un patient peut par exemple être exclu, parce qu'il présente des troubles psychiques, ou qu'il n'est pas capable de comprendre les consignes.

 

La perte de poids est progressive sur plusieurs années

FAUX / On perd 50 à 75% de son excès de poids préopératoire, généralement dans la première année qui suit l'opération.

 

La pose d'un anneau gastrique est une intervention de moins en moins pratiquée dans la majorité des régions

VRAI / Elle a chuté considérablement pour représenter aujourd'hui moins de 5% des interventions. L'opération la plus pratiquée aujourd'hui (80% de la chirurgie bariatrique) est la sleeve gastrectomie, qui consiste à retirer deux tiers de l'estomac. Le by-pass gastrique, autre technique comportant une réduction du volume de l'estomac, progresse mais beaucoup plus lentement (15% des interventions). Enfin, la diversion bilio-pancréatique, est pratiquée exceptionnellement chez des patients super-obèses (IMC supérieur à 50).

 

La chirurgie bariatrique permet de guérir certaines maladies

VRAI / Elle permet en particulier de traiter les apnées du sommeil (présentes chez 20% des personnes en surpoids) et de guérir le diabète de type 2 dans 77% des cas. Enfin, la chirurgie bariatrique réduit sensiblement l'hypertension artérielle.

 

La perte de poids, dans le cas de la sleeve, est associée à la réduction de la prise alimentaire

FAUX / Le volume de l'estomac étant réduit par l'intervention, les patients opérés sont plus vite rassasiés. D'où une prise alimentaire limitée, qui rend compte d'environ 80% de la perte de poids. Mais il existe aussi une raison endocrinienne, l'opération entraîne une diminution du taux sanguin de ghréline, l'hormone de l'appétit. Environ 20% de la perte de poids est associé à ce phénomène.

 

La « sleeve gastrectomie » est d'autant plus efficace qu'elle est bien calibrée

VRAI / Si la résection de l'estomac est insuffisante, la perte de poids est réduite.

À l'opposé, si la résection est trop importante, il existe un risque de reflux.

 

Après l'opération, les patients ont du mal à s'alimenter

VRAI / FAUX / Les patients opérés (sleeve gastrectomie ou by-pass gastrique) peuvent manger de tout et comme avant, mais de façon moindre. Par contre, la pose d'un anneau, elle, effectivement peut induire un mauvais confort alimentaire : difficultés à manger du pain, de la viande…

 

Il faut éviter de trop boire lorsque l'on a été opéré

FAUX / Les patients opérés doivent au contraire beaucoup boire (1,5 litre), mais entre les repas. C'est un des critères de réussite.

 

La chirurgie bariatrique entraîne d'importantes carences vitaminiques

VRAI / FAUX / Ces carences se voient surtout lors des interventions majeures telles que la diversion bilio-pancréatique. Elles sont bien moindres pour les autres opérations et sont prévenues par l'apport de polyvitamines dès le premier mois postopératoire, accompagné d'un suivi biologique permettant de substituer d'éventuelles carences mises en évidence. La carence en fer est par contre plus fréquente, mais elle est facile à substituer.

 

La reprise de l'activité physique est un critère de réussite à long terme

VRAI / Elle est même un des critères majeurs de réussite, avec la qualité de l'intervention bien sûr, mais aussi la qualité du suivi postopératoire. Un patient perdu de vue par les équipes médicales reprend presque invariablement du poids. Autre critère de réussite, la reprise d'une alimentation normale, d'un point de vue qualitatif, carnée surtout.

 

La chirurgie bariatrique doit s'accompagner d'un suivi pendant des années

VRAI / Les patients opérés sont suivis par les équipes tous les trois mois pendant un an, puis tous les six mois.

La fréquence de trois mois est par contre maintenue pour ce qui concerne le suivi par un nutritionniste.

 

Provenant de : http://www.varmatin.com/var/vraifaux-ce-quil-faut-savoir-sur-la-chirurgie-de-lobesite.2086528.html 

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